Je rencontre quelques mamans qui me demandent quelles sont les pistes pour gérer naturellement le trouble de l’attention de leur enfant. Inquiètent pas les recommandations de prise de traitement médicamenteux, elles cherchent à trouver des substitues phytothérapiques pour aider à mieux gérer le trouble de leur petit. Le trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) est un trouble neurodéveloppemental courant chez les enfants. Il affecte leur capacité à se concentrer, à rester calme et à contrôler leurs impulsions. Découvrons quels sont les critères de diagnostic du TDAH, les traitements conventionnels, ainsi que mes conseils naturopathiques dans la prise en charge de ce trouble au regard des dernières découvertes scientifiques.
Critères de définition du TDAH
Le TDAH est caractérisé par trois groupes de symptômes principaux :
- Inattention : Difficulté à suivre des consignes, tendance à oublier des détails ou à perdre des objets.
- Hyperactivité : Agitation excessive, incapacité à rester assis ou à jouer calmement.
- Impulsivité : Difficulté à attendre son tour, tendance à interrompre ou à réagir sans réfléchir.
Ces symptômes doivent apparaître avant l’âge de 12 ans, être présents depuis au moins 6 mois et constituer un handicap pour l’enfant.
Le diagnostic repose sur des critères établis par le DSM-5 (Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux). Les symptômes doivent être présents dans au moins deux environnements (exemple : école et maison) et perturber significativement le fonctionnement quotidien de l’enfant.
Les traitements classiques du TDAH
Les approches conventionnelles comprennent :
- Médications : Les stimulants (comme le méthylphénidate) sont souvent prescrits pour améliorer la concentration et réduire l’impulsivité. Bien qu’efficaces, ils peuvent entraîner des effets secondaires (troubles du sommeil, perte d’appétit). Nous pouvons citer par exemple la Ritaline commercialiser en France.
- Thérapies comportementales : Aident les enfants à développer des stratégies pour gérer leurs symptômes. Je renvoie ici au travail de ma consœur psychologue au sein du cabinet.
- Aménagement scolaire : Adaptation des méthodes d’apprentissage pour répondre aux besoins spécifiques des élèves.
Souvent, c’est lors de la préconisation de médication que le bât blesse. Les parents souhaitent parfois tester d’abord des solutions naturelles avant d’opter pour la prise en charge médicamenteuse. C’est à ce titre que la naturopathie peut offrir un complément à la prise en charge de ce trouble.
La prise en charge naturopathique
1. Approche en phytothérapie
Des études récentes ont pu mettre en évidence un déséquilibre de production de la noradrénaline, en particulier au niveau du lobe frontal chez les enfants atteints de ce trouble. Des plantes aux propriétés apaisantes et adaptogènes peuvent aider à réduire les symptômes :
- Passiflore et mélisse : Réduisent l’anxiété et favorisent un meilleur sommeil.
- L’algue Klamath : elle contient 115 nutriments dont des acides aminées, du calcium ou de la vitamine B12 afin d’optimiser le fonctionnement cérébral et la concentration.
- Rhodiola Rosea et Bacopa Monnieri : ce sont des plantes adaptogènes. La Rhodiole (Rhodiola) soutient les fonctions cognitives, l’apprentissage et la mémoire et le Bacopa permet de diminuer l’agitation.
2. Approche nutritionnelle
L’alimentation joue un rôle clé dans la gestion du TDAH. Les dernières recherches mettent en avant les éléments suivants :
- Acides gras oméga-3 : Indispensables au bon fonctionnement du cerveau. On les trouve dans les poissons gras (saumon, maquereau) et les graines de lin.
- Réduction des aliments transformés : Les additifs alimentaires et le sucre raffiné peuvent exacerber les symptômes du TDAH.
- Apport suffisant en magnésium et zinc : Essentiels pour la régulation de l’humeur et des fonctions cognitives.
Les dernières découvertes scientifiques
De récentes études suggèrent que certains produits naturels pourraient compléter la gestion du TDAH :
- Probiotiques : Un microbiote intestinal équilibré influence positivement la santé mentale des enfants. Je vous conseille à ce sujet de lire cette publication de 2023 qui montre le rôle de l’axe microbiote-intestin-cerveau dans les troubles du développement neurologique, notamment le trouble déficitaire de l’attention.
- Safran : Plusieurs études récentes publiées dans la revue scientifique PubMed met en lumière les bienfaits du safran pour les enfants atteints de TDAH. Safran agit sur les récepteurs NMDA et du GABA et facilite la sécrétion de la dopamine, de la sérotonine et de la noradrénaline.
Suivi par les éleuthérocoques, les plantes adaptogènes comme la rhodiole qui « améliore les capacités cérébrales » ou le bacopa qui « diminue l’agitation » ou encore l’algue klamath « qui contient 115 éléments essentiels comme le calcium ou la vitamine B12 » = concentration
Selon cette recherche, le fameux Crocus sativus (Safran) aurait des effets comparables aux médicaments stimulants conventionnels en termes de réduction des symptômes, avec l’avantage de moins d’effets secondaires. Ces résultats ouvrent de nouvelles perspectives prometteuses dans l’utilisation de solutions naturelles pour la gestion du TDAH.
Ces approches doivent être adaptées aux besoins spécifiques de chaque enfant, sous supervision d’un naturopathe compétent.
Alors que faire ?
Le TDAH est un défi majeur pour de nombreux enfants et leurs familles. Si les traitements conventionnels restent essentiels, les approches naturopathiques peuvent constituer un complément intéressant. En combinant phytothérapie, nutrition équilibrée et approche comportemental, il est possible d’offrir aux enfants un cadre adapté à leur développement tout en minimisant les effets secondaires des méthodes classiques. Mettre le doigt sur les axes d’améliorations sur les champs de l’alimentation et de l’hygiène de vie de chaque enfant permettra pour sûr d’avancer pas à pas vers un mieux-être et une pris en charge apaisée de ce trouble.
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